Le 14 août 2005, mon maître s"est levé tôt pour un dimanche, 6h30 il ne fait pas encore jour, à peine l'aube.
C'est sûr, quelque chose se prépare. Il me fait sortir dans le jardin, je vois à peine où je pose les coussinets. L'air est frais pour un mois d'août, comme il y a eu des averses hier l'herbe est trempée, je sens cette humidité qui vient du sol avec le levé du soleil, c'est certain, (je commence à connaître le climat régional) un belle journée s'annonce.
Serge semble pressé, rien ne le détourne de ses pensées, mais que se passe-t-il donc?
9h00, J'ai le droit de mettre le collier, donc on sort, mais où ? lorsque j'arrive dans le garage, le coffre de la voiture est ouvert, ma caisse est en place, il ne manque plus que moi, mais qu'est ce qu'il prépare?
Nous partons. Au bout de 15 minutes de route nous sommes arrivés, sur un chemin de nulle par et paumé on ne sais où, je ne me rappelle même pas du nom du lieu, en plus avec leur accent ce n'est pas évident de déchiffrer et d'assimiler.
Bref nous sommes au lieu de rendez vous, nous faisons les civilités d'usage, (et que je te serre la main et que je te fais la bise à l'autre, ma parole, ils ne se sont pas vu depuis des siècles).
9h30, Le premier a s'inquièter de ma présence c'est un dénommé Jeannot.
La surprise?......................... La voila:
9h40. Serge tend la laisse à jeannot et s'en va, il me laisse là, je pleure ,je saute, j'aboie mais il ne se retourne pas, ça y est, il m'abandonne. Je ne le vois plus, où est-il, j'ai peur je ne connais rien ici. Ne me laisse pas, attend moi, mais où est-il ?
9h45. Le nommé jeannot par inadvertance a laché mon collier, j'en profite, je me libère et je vais rechercher Serge, il me manque déjà, j'ai besoin de ses caresses et de sa présence.
Je cours, j'ai peur, mais je cours. Je sens son passage, je suis sur la bonne piste, je crois que je découvre comment me servir de ce don que m'a fait la nature, je sens, j'hume, et je cours, où est-il passé, plus de trace, pas d'odeur, j'e me suis trompée, je reviens doucement sur mes pas, ça y est j'ai retrouvé son effluve, Hop à gauche il est là, caché dans le maïs, qu'est ce que je suis heureuse, je l'ai retrouvé.
9h46. J'ai fais une découverte, les bases du pistage, maintenant je sais me servir de mon nez, le reste du travail c'est mon maître qui le connaît, si nous travaillons ensemble, je crois que nous irons au brevet en nous amusant.
Après une heure de repos, une piste de test a suivie cette recherche , et sur une ligne droite de 50 mètres, j'ai trouvé et rapporté l'objet en moquette*, à Serge, j'ai été grassement caressée, récompensée et j'en passe, c'est chouette de jouer avec son maître.
* Objet pour pistage, pas un pétard.
Sur ma pelouse le matin du 15 août.
Voila, j'ai officiellement commencé le Pistage Français. à 9h45 le 14 août 2005.